11.8.08

DELLLLLLLICIOUS


Le plus incroyablement actif des graffeurs, c'est lui: Dellicious
Il n'y a pas un quartier de Lisbonne sans un de ses graffs.
J'en croise au moins deux tous les jours, vu qu'il est venu graffer pour ainsi sous mes fenêtres, sur un mur du "palyground" de Praça das Novas Nações et à l'entrée du métro Anjos.
Ma collection est encore bien maigre, certes, elle ne compte que 20 exemplaires.
C'est assez répétitif, je le reconnais, mais c'est très gai!
Longue vie à Dellicious!

10.8.08

o futuro tem 100 anos

Je traduis ici un message de CICCIOBOMBA pour les plus réfractaires à la langue italienne...
Ici: le texte original publié dans son blog...

la C.U.F., empire industriel portugais dans le domaine de la chimie mais aussi client du laboratoire, a été tellement contente des restaurations que nous avons réalisées pour eux, qu'elle a décidé de faire faire, à l'occasion de son 100ème anniversaire, une bande-dessinée (récemment publiée), qui s'inspire de cette histoire et dont le personnage principal est une personne qui travaille dans le laboratoire de l'ANIM. Elle a ainsi envoyé pour un repérage l'auteur et le dessinateur de l'histoire, munis d'un appareil photo et d'un bloc à croquer (Luis Rainha et Jorge Mateus).
Les messieurs en question, à leur arrivée, avaient probablement en tête une idée différente sur la restauration des films, c'est-à-dire (c'est une opinion très courante) qu'ils s'imaginaient voir des personnes munies de loupes grossissantes, un pinceau à la main, et qui, armés d'une patience de bénédictin, retouchent un à un les photogrammes des films. Quand ils ont vu la triste réalité, c'est-à-dire les tireuses, la développeuse, le bruit infernal et l'odeur de perchloroéthylène, ils ont visiblement été déçus, oubliant de faire des photos et oubliant de se documenter sur le processus de restauration. Um impact moins négatif, ils l'ont eu en visitant la salle de réparation, optant ainsi pour que l'histoire commence là.

L'histoire, dans les grandes lignes, est la suivante: une restauratrice de l'ANIM découvre, en travaillant sur un des films de la C.U.F., que l'une des personnes filmées est son arrière grand-père, immigré français (qu'il s'agisse d'une référence à Carine?) et cadre de la C.U.F., disparu mystérieusement durant un vol pour le Venezuela. Elle engage donc un détective pour découvrir l'histoire de sa famille et ses recherches s'entremêlent avec les aventures de cet arrière grand-père, l'histoire des usines C.U.F. à Barreiro, les luttes syndicales et la répression.

L'héroïne et sa collègue n'ont aucune ressemblance avec Carine et Luzia, "nos" collègues de la réparation.

photo équipe: Tiago Ganhão

Les auteurs ont choisi de représenter deux minettes, apparemment agées de 20 ans, trendy avec leurs mini-jupes, piercing et nombrils à l'air, loft en pleine Baixa, ameublement vintage et vue sur le château.

entrée de l'ANIM comme représentée dans la BD

Le dessin au trait moderne est intéressant (je ne connaissais pas Jorge Mateus, mais il ne me déplaît pas et j'ai bien envie de découvrir ses précédents travaux) et l'histoire n'est pas trop stupide (il est probablement difficile de faire mieux vu le type du commanditaire), mais je voudrais signaler ici certains manques de précision impardonables: après avoir réparé l'original en question (qui plus est un film en nitrate) à grands coups de scotch et de collures, les filles s'en vont le projeter (l'original, pas une copie) et l'héroïne, non contente des dommages qu'elle est en train d'infliger au film (qui est en train de se désagréger dans le projecteur), demande de stopper la projection quand son arrière grand-père apparaît à l'image afin de pouvoir faire une photo de l'écran avec son téléphone portable (aaargh, à ce moment-là, l'ANIM a déjà explosé).

Présence Publicitaire

(Calçada do Carmo)