19.2.08

Retour tout en gris...

Les vacances sont finies.

Cette simple constatation suffirait à mettre le cafard aux plus optimistes, mais en plus notre voyage de retour aura été d'un déprimant dont vous n'avez pas idée...

d'ailleurs, je vous raconte...

'faut que vous en profitiez...

Alors voilà, on est arrivés à l'aéroport de Mexico avec presque 4 heures d'avance (on venait de Cuernavaca et on n'avait pas envie d'être en retard...sauf que le bus a mis presque une heure de moins que prévu pour faire la route)

Avec toute cette avance, on est sûrs d'avoir un hublot...bin non, la fille nous dit qu'il n'y a plus de fenêtres libres et avec un grand sourire, elle nous donne les places 37 D et F. Buen viaje, etc.

On a évidemment plus que le temps de goûter et d'acheter 2 bonnes bouteilles de tequila et 1 de mezcal au duty free.

Et puis on embarque.

C'est là qu'on s'aperçoit que 37 D et F, ça veut dire:
je vous ai bien eu, avec vos gueules trop bronzées et avec vos airs trop béats,

soit: tout dernier rang de la file centrale,

soit encore:
- là où tu n'as absolument aucune chance d'apercevoir ne serait-ce que le moindre nuage à travers la moindre fenêtre,
- là où tu sais bien qu'il y a un écran avec un film tout là-bas au bout, mais finalement tu arrives à en douter quand même,
- là où tu te fais gentiment bercer par les bruits de chiotte toute la nuit,
- là où les hôtesses n'éteignent jamais la lumière pour pouvoir continuer à fournir des boissons aux noctambules/assoiffés
En deux mots: le PIED TOTAL

Si on ajoute à cela le confort légendaire des fauteuils iberia: on a beau appuyer sur le bouton pour faire basculer le dossier, celui-ci s'évertue à rester foutrement vertical,

quant à la place pour les jambes, légèrement en-deça du minimum syndical, je dirais...et encore, je ne fais qu'1m70, mais le basketteur espagnol de 2m, hein? (ça veut sans doute dire qu'il n'y a pas de basketteurs en Espagne),

l'état de décrépitude général de la cabine, avec les revêtements de siège qui se cassent la gueule, laissant voir la structure métallique couverte de colle séchée couleur caca, pas ragoûtant quand tu dois manger ton "délicieux" repas en face de ça (l'action de se tourner vers son compagnon relevant du championat mondial de contorsionnisme),

la salade de fruits en plastique qui te fait venir les larmes aux yeux parce que tu ne peux t'empêcher de songer au resto où, le matin même, la table du buffet était couverte de fruits frais de toutes les couleurs

et l'amabilité exceptionnelle des hôtesses de la compagnie...mais sûrement qu'après avoir écouté la douceur et la musicalité du castillan que parlent les Mexicains pendant 3 semaines, n'importe quel castillan d'Espagne sonne comme une marche militaire...ça doit être ça...

Dans ma tête résonne une petite musique...
-resistiré para seguir viviendo-
-soportaré los golpes y jamas me rendiré-
-y aunque los sueños se me rompan en pedaços-
-resistiré, resistiré...-

Donc, c'est sans raisons aucunes que nous avons décidé de ne PLUS JAMAIS utiliser les services d'iberia...resisté, pero nunca más, gracias...

Après une excellente nuit, nous arrivons à Madrid au petit matin (euh, bon pour nous qui avons eu une courte nuit, mais il est déjà plus de 14h locales) pour notre transfert et là aussi, l'accueil est rude:
1) kms de couloirs
2) file interminable pour présenter son passeport
3) autres kms de couloirs
4) métro pour rejoindre un autre terminal
5) file interminable pour re-présenter les sacs cabines à des petits flics complètement obnubilés par tout ce qui ressemble à une bouteille:
"Laisse ma madonne de Guadalupe tranquille, oui elle est dans une bouteille, mais tout ce qui est transparent n'est pas forcément de la vodka..."
C'est là que Paolo se fait démunir de ses 2 tequilas et de son mezcal: une sombre affaire d'enregistrement des bouteilles, ah mais votre avion part tout de suite là maintenant, ah mais y a plus le temps, ah mais les bouteilles c'est pas possible, et hop! obligé de tout laisser là et de courir embarquer à l'autre bout du terminal = JODITOS LADRONES!!
Qu'ils crèvent et re-crèvent pour l'éternité à feu vif dans de la tequila bouillante
(cette même tequila qui constituait notre unique réconfort en un jour où la concentration de cons au cm2 était particulièrement dense)

-trovo molto interessante-
-la mia parte intollerante-
-che mi rende rivoltante-
-tutta questa bella gente-

Après cette "brève" et "plaisante" parenthèse, nous montons dans l'avion et nous nous apercevons que, cette fois, nous avons un hublot. C'est aussi là que nous nous apercevons qu'il fait un temps de chiotte à Madrid et, une fois passée la couche de nuages, visibilité nulle jusqu'à Lisbonne où les nuages, là, atteignent quasiment la piste d'atterissage. Si ça s'appelle pas un voyage de merde, ça...

Bon, il pleuvine à Lisbonne, mais tout ça se transforme bien vite en une grosse tempête qui fait rage toute la nuit et déverse des litres et des litres de pluie qui innondent tant et si bien la ville que le lendemain, la route pour aller travailler est impraticable...et il continue de pleuvoir...

Trop c'est trop. Nous tentons un suicide à l'habanero, tout frais tout beau (c'est visible, il a fait un meilleur voyage que nous dans la soute de l'appareil, hin hin), mais une fois encore, la chance nous tourne le dos et le piment nous explose la gueule mais pas l'estomac: pas d'ulcère fulgurant, ni de mort violente dans d'atroces souffrances (et en plus c'est délicieux).

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