1.5.07

A REVOLUÇÃO DOS ESCRAVOS!

Si Dieu existe, pourquoi n’est-il pas allé voter?
Se Dio esiste, perché non è andato a votare?

L’idée était de manifester notre solidarité aux “précaires” au cours de la parade "mayday". Ces derniers ont commencé par organiser hier une fête préparatoire qui fut bien arrosée, dans les locaux de l’ex-faculté d’études vétérinaires, un lieu à l’atmosphère tout à fait particulière puisqu’on y déambule au milieu de massives tables de dissection en marbre...

C’est la première fois que les “précaires” portugais s’organisent pour participer à la grande manifestation syndicale du 1er mai. Mais d'autres parades “mayday” se sont créées un peu partout en Europe depuis 2001, d’abord à Milan, puis dans d'autres villes comme Paris, Londres, Barcelone, Berlin...

Bien arrosée aussi la manifestation du 1er mai, mais par la pluie cette fois... maldita chuva qui a commencé l’air de rien, une goutte par ci par là, et qui s’est ensuite faite de plus en plus insistante et persistente puisqu’il pleut encore au moment où j’écris.

Sans ça, ça avait plutôt bien commencé. Il y avait du soleil, des Gnawas pour donner le rythme et faire un peu de bruit, parce que les pauvres précaires, y devaient pas être plus de deux cents. La marche jusqu’à Alvalade fut donc festive. La veille, les participants avaient eu l’occasion d’apprendre une petite chorégraphie spécial manifestation, avec notamment un mouvement lascif pour être le plus “flexi” possible!

A Alvalade, nous retrouvions le reste des différents syndicats pour faire la fin de la route jusqu’à Campo Grande ensemble...


euh, presque ensemble...

en fait, en tant qu’avant-dernière roue du carrosse, puisque le service de sécurité ne nous a pas laissé nous incruster avant que tous les syndicats “importants” ne soient passés, c’est le groupe des immigrés qui nous a fait passer et qui a conservé sa position de dernière roue du carrosse.

Nous avons donc atteint Campo Grande à temps pour entendre hurler le dernier intervenant dans les colonnes d’enceintes qui parsemaient la pelouse. Difficile de réprimer le besoin de me couvrir les oreilles pour essayer de conserver indemne mes deux tympans. Pourquoi ne lui a-t-on pas expliqué que l’objet qui se dresse devant sa bouche n’est pas une boule de glace?

Le temps de boire un coup et nous sommes à tordre. Dès la deuxième chanson, la pelouse s’est vidée à la vitesse de la lumière. Seuls quelques groupes résistent autour des stands culinaires (a tasca dos metalurgicos, a casa do Alentejo...). Nous finissons par en avoir marre de cette humidité qui nous colle à la peau depuis des heures et nous prenons la direction du métro le plus proche où, ô surprise, une bonne vingtaine de contrôleurs attend les manifestants sans billets.
Pas très solidaires, ces contrôleurs-là!

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